En sortant d’une représentation de La princesse légère à l’Opéra comique de Paris, je suis fortuitement tombée sur une succession de passages couverts au charme typiquement parisien. Entre albums d’art, une édition pop up du Magicien d’Oz et un bouquiniste spécialisé dans la bande-dessinée, le passage Verdeau et ses voisins ont fait mon bonheur.
L’art de mettre un exemplaire d’Alice Détective en vitrine, ou comment un sympathique bouquiniste made my day
Surtout, je me suis trouvée nez à nez avec un titre d’Alice détective que je n’avais encore jamais lu: Alice et les chaussons rouges. Outre le fait que je vienne de terminer une série sur la danse dont plusieurs épisodes sont consacrés au solo de Victoria dans le ballet The Red Shoes, je n’ai pu résister à acheter cet exemplaire pour la simple et bonne raison qu’Alice Roy est la première grande héroïne de mon enfance.
Cette jeune détective passionnée et à la curiosité sans limite s’engage à résoudre tous les mystères qui croisent sa route. Ses talents lui permettent, entre autres, de venir au secours de victimes de malversations, de sauver l’honneur d’innocents accusés à tort, et de retrouver des trésors perdus ou dérobés. Elle n’a peur de rien, et ne recule devant aucun danger pour mener à bien ses enquêtes. Ce personnage d’adolescente détective, qui en a inspiré bien d’autres par la suite, m’a transmis cette volonté de vouloir comprendre les choses, et de défendre la veuve et l’orphelin.
La série Alice (Nancy Drew en version originale, également le titre d’une adaptation au cinéma avec Emma Roberts, et le surnom de Betty, investigatrice à ses heures perdues, dans la série Riverdale) est celle de la collection bibliothèque verte que j’ai le plus lue et relue et re-relue. Transmis avec amour par ma maman (qui les avait elle aussi parcourus en long en large et en travers avant moi), ces bouquins me sont donc doublement très chers.

Veronica Mars, ou l’art d’être ado, reporter, détective et géniale (rien que ça)
- Déjà, quand on porte deux petites couettes comme Fifi Brindacier, on ne peut qu’être une chouette personne
L’héroïne de mon adolescence est aussi une détective amateure: j’ai nommé la merveilleuse Veronica Mars. Comme tant d’autres fans frustrés, j’ai crié au scandale quand la production a décidé d’interrompre la série. Je pense que le jour où j’ai mis la main sur l’intégrale de la série + le film en DVD pour la modique somme de 9€ au vide grenier de Charleville-Mézières (oui c’est très précis, preuve que ça m’a marquée), j’étais à peu près de cette humeur:

Habituée à aider son père, ancien Shérif reconverti en détective privé, à résoudre ses enquêtes, Veronica est dotée d’une intelligence vive, d’un sens de l’humour et d’un aplomb à toute épreuve. Jamais à court de répartie, elle se sert de ses talents et de l’expérience acquise auprès de son père pour aider ses camarades, découvrir la vérité sur le meurtre de sa meilleure amie, et retrouver la personne qui l’a droguée et violée lors de son bal de promo.

Veronica est tout simplement l’incarnation de la jeune femme forte, courageuse et déterminée à ne dépendre que d’elle-même que je rêvais d’être. Aujourd’hui, je revois aussi cette série sous l’angle des droits des femmes: la résilience face au viol, le combat pour s’affirmer en tant que jeune femme dans des milieux machistes ou tout simplement dangereux, ainsi que la capacité à se moquer éperdument de ce que les autres peuvent penser ou dire d’elle.

Bref, un bel exemple de courage!

Mais encore?
La plus récente de mes héroïnes détectives est Jessica Jones, à laquelle j’ai déjà consacré cet article.
Et en ce moment, je découvre la très futée Robin, acolyte bien nommée du détective Cormoran Strike dans la saga policière de Robert Galbraith (aka J.K Rowling, à venir un article sur ces merveilleuses autrices qui prennent, à mon plus grand désarroi, des noms de plume masculins). Affaire à suivre !
Une réflexion sur “D’Alice Roy à Veronica Mars: ces héroïnes détectives qui ont réveillé la Nancy Drew qui sommeillait en moi.”