Comment être une héroïne, ou ce que j’ai appris à force de trop lire
Si je devais choisir un ouvrage qui synthétise mon rapport identificatoire et identitaire aux livres, nul doute que celui de Samantha Ellis s’imposerait immédiatement.
Cette dramaturge anglaise explore dans ses pièces (aux titres révélateurs, tel que How to date a feminist, et que je vous recommande toutes fortement) son rapport, en tant que femme juive d’origine irakienne, à la religion, aux traditions et au mariage.
Je l’ai découverte en 2015, lors d’un séjour à Londres, alors que je farfouillais dans le bookshop de la British Library. Avec sa couverture turquoise arborant, en une pile multicolore, plusieurs des classiques de mon adolescence, son essai m’a immédiatement tapé dans l’oeil. Depuis, je le prête ou l’offre à toutes mes amies bibliophiles.
How to be a heroine (Or what I’ve learned from reading too much) est devenu l’un de mes livres de chevet, le mentor littéraire qui m’a permis de poser une grille d’analyse à la fois introspective et sociologique sur mes lectures, et, plus récemment, sur la plupart des films et séries que je regarde. Car ce que cet essai propose, c’est de lire les personnages de fiction comme des rôles-modèles (ou au contraire des contre-modèles) dont on peut s’inspirer ou auxquels s’opposer. A travers une relecture de ses propres expériences de lecture et de vie, Samantha Ellis explore la manière dont, en « lisant » ses héroïnes, on en devient soi-même une.
Ce blog est donc un peu ma version à moi de cet essai.
Pour en savoir plus sur Samantha Ellis et en particulier sur son essai How to be a heroine, courrez, que dis-je volez! sur son site